The Project Gutenberg eBook of Dictionnaire historique universel

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Title: Dictionnaire historique universel

Author: Robert Arnault

Release date: March 8, 2010 [eBook #31559]
Most recently updated: January 6, 2021

Language: French

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DICTIONNAIRE

HISTORIQUE

UNIVERSEL,

CONTENANT

Les Chronologies de tous les peuples, depuis l'antiquité la plus reculée jusqu'à nos jours, avec une Esquisse de leurs différens cultes; la Chronologie de l'Ancien-Testament; celle des Papes, des Antipapes, des Conciles, des Schismes et des Hérésies, etc.; celle des Hommes célèbres, de tous les siècles, dans les arts et dans les sciences; enfin celle des Inventions et Découvertes, et des Institutions françaises les plus importantes;

PAR

M. ARNAULT ROBERT,

AUTEUR DE DIVERS OUVRAGES CHRONOLOGIQUES, ET MEMBRE
DE PLUSIEURS SOCIÉTÉS SAVANTES.

«Indocti discant, et ament meminisse periti.»

SIXIÈME ÉDITION.

A PARIS,
CHEZ L'AUTEUR, RUE GAILLON, No 6.

DICTIONNAIRE HISTORIQUE
UNIVERSEL.

On trouve à la même Adresse:

Le Tableau chronologique de l'Histoire générale des Peuples et de leurs Cultes, depuis la plus haute antiquité jusqu'à nos jours, par M. Arnault Robert; 2e édition, 1830; une feuille grand aigle (3 pieds et demi sur 2 et demi), imprimée sur une seule planche, en caractères typographiques fondus exprès. Avec enluminure, et brochure explicative, prix 8 fr.

Le Tableau des Victoires et Conquêtes des Français, depuis le temps de l'origine des Francs (plus de 1000 ans avant Pharamond) jusqu'à l'an 1830; une feuille grand colombier (3 pieds sur 2 et demi), avec enluminure, prix 3 fr.

IMPRIMERIE DE J. SMITH,

Rue Montmorency, no 16.

INTRODUCTION.

L'histoire occupe de nos jours un rang fort élevé parmi les connaissances humaines; elle devient l'objet d'une multitude d'ouvrages qui en attesteraient assez l'importance, s'il n'était point honteux aujourd'hui d'ignorer les élémens d'une science aussi généralement répandue; et ces élémens sont la chronologie. Quoi de plus ridicule, en effet, que ces anachronismes sans nombre, que commettent à chaque instant les personnes peu instruites dans l'histoire chronologique, en transposant les faits par l'ignorance des dates.

L'utilité de l'histoire est incontestable, et l'on convient généralement que la chronologie doit servir d'introduction à l'étude qu'on doit en faire, car autrement l'esprit s'égarerait dans la multiplicité des faits. Les époques de cette science sont comme des points d'appui sur lesquels la mémoire se repose, ou comme autant de points de réunion autour desquels les autres faits viennent se ranger dans l'esprit. Par là, on parvient sans travail à embrasser à la fois [ii]une foule d'événemens, de même qu'on saisirait d'un coup d'œil toutes les parties d'un vaste tableau.

Divers savans se sont exercés avec succès sur la chronologie; mais les livres des uns sont hérissés d'épines, et ceux des autres sont diffus et surchargés de colonnes embarrassantes, ou trop volumineux. On est effrayé lorsqu'il faut lire, pour s'instruire des élémens d'une science, plusieurs gros volumes en petit caractère, qui demandent une attention suivie, et qu'il faut avoir médités pour trouver tout de suite ce que l'on cherche.

Ainsi qu'on l'a fait pour les autres sciences, il était nécessaire que l'histoire chronologique fût présentée sous la forme d'un dictionnaire-manuel, pour suivre le goût de l'époque, et pour être mieux à la portée de tous. C'est ce que l'on a voulu faire en composant ce petit livre, qui sera distingué des grands dictionnaires historiques, en ce que ces derniers tendent toujours à multiplier les articles, et que celui-ci tend au contraire à les choisir, en rejetant ceux qui sont peu importans, et en évitant les dissertations, pour ne présenter que des précis et des résultats. Il sera aussi distingué de la plupart des abrégés, en ce que,[iii] plus complet peut-être qu'aucun autre, il contient toutes les chronologies anciennes et modernes, profanes et sacrées, même celles des peuples qui ne sont que très-peu connus, et celles des états les plus modernes. Des chronologies des hommes célèbres, des découvertes, etc., en font un complément utile, qui dispense de beaucoup d'autres livres. Il offre encore un avantage par la disposition des matières, qui sont rangées tout à la fois suivant l'ordre géographique et suivant l'ordre chronologique, et de plus accompagnées d'une table générale alphabétique. Ces trois moyens rendront les recherches infiniment faciles.

Un objet qui devait surtout attirer l'attention de l'auteur, dans la composition de ce petit dictionnaire, c'est la chronologie de l'histoire de France. Quelques chronologies se bornent à présenter l'ordre de succession des soixante et quelques rois qui nous ont gouvernés, ce qui est insuffisant sans la chronologie des autres faits mémorables dans notre histoire; d'autres offrent des détails trop nombreux, ou des récits trop développés, ce qui gêne dans la recherche des dates, objet essentiel de la chronologie. Il fallait donc prendre[iv] le milieu entre ces deux extrêmes, c'est-à-dire n'omettre aucun fait important à consigner dans l'histoire, et s'abstenir de toute réflexion sur la moralité des événemens dont on ne doit que constater l'ordre chronologique. C'est dans cette intention qu'a été conçue la chronologie de l'histoire de France qui fait partie de ce petit ouvrage; elle commence au temps de l'origine des Francs, plus de 1000 ans avant Pharamond, et descend jusqu'à nos jours.

Il n'est pas hors de propos de rapporter ici qu'il existe un très-grand nombre de systèmes chronologiques différens, touchant le calcul des années depuis la création jusqu'à la naissance de Jésus-Christ. On en compte soixante-dix principaux, mais on se bornera à en citer les plus remarquables.

SELON LA VULGATE:

Le P. Petau compte 3984 ans
Rabbi Nahasson 3740
Joseph Scaliger et Ubbo Emmius 3950
Usserius 4004
Le P. Torniel, Salian et Sponde 4052
Le P. Labbe et Muller 4053
Riccioli 4184 [v]

SELON LES SEPTANTE:

Eusèbe et le Martyrologe romain. 5200
Isaac Vossius. 5590
Riccioli. 5634
Les Tables alphonsines. 6984

Tous les autres calculs y sont renfermés entre 3740 et 6984 ans.

Pour fixer le calcul des chronologistes, Joseph Scaliger a inventé, au seizième siècle, la période julienne; mais elle est peu en usage et l'on aime mieux se servir du calcul qui commence à la création, comme on l'a fait pour ce petit dictionnaire, ou qui rétrograde, en commençant par l'année de la naissance de Jésus-Christ.

[vi]

Selon Newton, qui par ses profondes recherches a répandu tant de lumière sur l'antiquité, le monde est moins vieux que ne le croient les chronologistes. Les preuves qu'il donne sont de deux espèces: les premières roulent sur l'évaluation des générations; la seconde espèce de preuves est tirée de l'astronomie. Mais il faut avouer que ce système n'a point réussi. Il a été attaqué avec force par Fréret et le P. Souciet; il a cependant trouvé des défenseurs en France et en Angleterre.

L'année de la naissance de J.-C. est aussi fort disputée; il y a sept à huit ans de différence, sur ce point, entre les auteurs. Mais, depuis ce temps la chronologie commence à devenir plus certaine, par la quantité des monumens; et les différences qui peuvent se rencontrer dans les calculs sont beaucoup moins considérables.

[vii]

Comme l'histoire ancienne est ténébreuse, parce que les matériaux nous manquent, et que les chronologies sont contradictoires les unes avec les autres, on doit en conclure que les nombreux systèmes que nous possédons sont plutôt le tableau des opinions de leurs auteurs que celui des faits réels. Il serait inutile alors de se fatiguer à les concilier ou à en imaginer de nouveaux; il suffit d'en choisir un et de le suivre. Tel a été le sentiment de l'auteur de cet ouvrage; il a adopté, pour les époques principales, comme l'a fait M. le comte de Las-Cases, dans la composition de son Atlas, le système du P. Petau, parce qu'il est le plus généralement suivi, qu'on l'emploie dans l'application des nouvelles méthodes d'enseignement, et qu'il s'écarte peu de celui d'Usserius, autre système assez répandu.

TABLE DES MATIÈRES.

    Page
I. Europe. 2
II. Asie. 143
III. Afrique. 197
IV. Amérique. 211
     Hémisphère nord. 213
     Hémisphère sud. 214
V. Océanie. 215
VI. Chronologie de l'Ancien-Testament. Patriarches.—Juges.—Rois.—Prophètes.—Pontifes. 219
VII. Chronologie des Papes, des Antipapes, des Conciles, des Schismes, des Hérésies, etc. 225
VIII. Chronologie des Hommes célèbres de tous les siècles, dans les arts et dans les sciences. 237
IX. Chronologie des Découvertes et Inventions, depuis les temps les plus reculés,
   et des Institutions françaises les plus importantes.
249 [viii]

TABLE GÉNÉRALE ALPHABÉTIQUE.

  Page
Alains. 107
Allemands. 89
Angleterre. 93
Arabes anciens. 168
Arabes modernes. 170
Argos (Grèce, première époque). 4
Arragon. 81
Assyriens ou Chaldéens. 155
Athènes (Grèce, première époque). 5
Autriche. V. Allemands, à la fin. 89
Bactres ou Bactriens. 190
Batave (République). Voy. Hollande. 139
Bavière. V. Allemands, à la fin. 89
Bithynie. 185
Bohémiens. 110
Bourguignons. Bourgogne. 103
Brandebourg. 134
Bretagne (Angleterre). 92
Cappadoce. 183
Carthaginois. 208
Castille. 83
Celtes ou Gaulois. 48
Chaldéens. V. Assyriens. 155
Chananéens. Voy. Phéniciens et Tyriens. 162
Chinois. 145
Cisalpine (République) 141
Corinthe (Grèce, première époque). 13
Danois. 114
Découvertes et Inventions (Chronologie des). 249
Écosse. 96
Égypte première époque, depuis la fondation du royaume d'Égypte
  jusqu'au temps de la conquête des Perses, sous Cambyse.
200
Égypte, deuxième époque, depuis la conquête de Cambyse jusqu'au
  temps de celle des Romains.
203
Égypte, troisième époque, depuis la conquête par les Romains   jusqu'à nos jours. 205
Élis (Grèce, 1re époque). 15
Épire. 29
Espagne. 76
Éthiopiens. 207
Étrurie ancienne. Voyez Italie (2e époque). 32
Étrurie (Royaume d') (Italie, quatrième époque). Voy. Toscane. 136
Francs ou Français. 52
Galatie. 189
Gaulois ou Celtes. 48
Germains. 87
Goths. 100
Grec (Empire) ou d'Orient (Grèce, deuxième époque). 21
Grèce, première époque, depuis l'origine jusqu'au temps de la
  conquête par les Romains.
3
Grèce, deuxième époque, depuis le temps de la conquête des
  Romains jusqu'à la prise de Constantinople par les Mahométans,
  et la fin de l'empire d'Orient.
21
Grèce, troisième époque, ou Grèce moderne, depuis la prise de
  Constantinople[ix]jusqu'à nos jours.
27
Grèce (Grande) (Italie, deuxième époque). 33
Hanovre. 140
Hébreux.—Patriarches. Juges. Rois. Prophètes. Pontifes.
  Voy. Chronologie de l'Ancien-Testament.
219
Hollande. 139
Hommes célèbres (Chronologie des). 237
Hongrois. 112
Indiens. 158
Inventions et Découvertes (Chronologie des). 249
Israël (République d'). Voyez Chronologie de l'Ancien-Testament. 219
Israël (Royaume d'). Voyez Chronologie de l'Ancien-Testament. 219
Italie, première époque, depuis l'origine jusqu'à la fondation de
  Rome.
30
Italie, deuxième époque, depuis la fondation de Rome jusqu'au temps de
  la conquête des Hérules, sous Romulus Augustulus.
32
Italie, troisième époque, depuis la conquête de Rome par les
  Hérules jusqu'à la fin de l'empire d'Italie, fondé par les Francs.
42
Italie, quatrième époq., depuis le partage de l'empire d'Italie
  jusqu'à nos jours.
44
Italie (Empire d'). Voyez Italie, troisième époque, à la fin. 42
Italie (Royaume d'). Voy. République Cisalpine. 14
Japonais. 153
Jérusalem (Royaume de). 192
Juda (Royaume de). Voy. Chronologie de l'Ancien-Testament. 219
Lacédémone ou Sparte (Grèce, re époque). 8
Latins (Empire des) en Grèce (Grèce, 2e époq.). 25
Léon (Royaume de). 80
Lombards. 98
Lombard-Vénitien (Royaume). Voyez Venise, à la fin. 122
Lydiens. 175
Macédoine (Grèce, première époque). 17
Macédoniens et Grecs (Grèce, 1re époque). 18
Mèdes. 182
Mésopotamiens. 165
Moabites. 166
Mogols. 193
Mycène (Grèce, première époque). 16
Naples. 131
Navarre. 79
Norvégiens. 120
Occident (Empire d') (Italie, 2e époque). 39
Orient (Empire d') ou Grec (Grèce, 2e époq.). 21
Ostrogoths. 100
Papes (Chronologie des), Antipapes, Conciles, Schismes, Hérésies. 225
Parthes. 187
Pays-Bas (Royaume des). Voyez Hollande. 139
Pergame. 186
Perse, première époque, depuis l'origine jusqu'au temps de la
  conquête par Alexandre.
176
Perse, deuxième époque, depuis la fondation du second empire par
Artaxerxès,[x] jusqu'au temps de la conquête de la Perse par les
  Arabes mahométans.
179
Perse, troisième époque, ou Perse moderne, depuis la fondation du
  nouvel empire par Ismaël Sophi jusqu'à nos jours.
181
Phéniciens. 162
Philistins. 167
Phrygiens. 174
Polonais. 124
Pont (Le). 184
Portugal. 85
Prussiens. 129
Rome (Italie, 2e époque). 33
Russes. 126
Sardaigne. Voy. Savoie. 185
Sarmates. 97
Savoie. 135
Saxe (Royaume de). Voy. Allemands, à la fin, page 89,
  et Saxons, à la fin.
109
Saxons. 109
Scythes. 191
Sicile. 45
Sicyone (Grèce, première époque). 3
Sparte. Voyez Lacédémone (Grèce, première époque). 8
Suédois. 117
Suèves. 108
Suisses. 133
Syriens. 160
Tartares. 195
Testament (Chronologie de l'Ancien). 219
Thèbes (Grèce, première époque). 12
Thrace. 28
Toscane. 136
Troyens. 173
Turcs ou Ottomans en Asie. 194
Turcs ou Ottomans en Europe. 137
Tyriens. 162
Vandales. 106
Venise. 122
Visigoths. 101
Westphalie. Voy. Hanovre. 140
Wurtemberg. Voy. Allemands, à la fin. 89

[2]

I.

[3]

EUROPE.

GRÈCE.

PREMIÈRE ÉPOQUE.

Depuis l'origine de la Grèce, jusqu'au temps de la conquête de ce pays par les Romains.

ROYAUME DE SICYONE.

Ans
du monde.

ROYAUME D'ARGOS.

HÉRACLIDES OU DESCENDANS D'HERCULE.

Voyez Macédoniens et Grecs, page 18

ATHÈNES.

Le déluge ou inondation de l'Attique, appelé déluge d'Ogygès, a eu lieu vers l'an 2218 du monde, sous le règne d'Ogygès. C'est la première mention de ce pays dans l'histoire.

ARCHONTES PERPÉTUELS.
ARCHONTES POUR DIX ANS.
ARCHONTES POUR UN AN.

Voyez Macédoniens et Grecs.

LACÉDÉMONE ou SPARTE.

Vers l'an 2420 du monde, Lelex fonde Lacédémone.

HÉRACLIDES OU DESCENDANS D'HERCULE.

Depuis cette époque, jusqu'au partage de la succession d'Alexandre-le-Grand, l'an 3677, la Laconie, comme toute la Grèce, resta dans la composition du grand empire des Macédoniens et Grecs.

Vers l'an 3680, la Laconie reprend une forme de gouvernement indépendant, sous Archidamus III.

La race d'Hercule finit à Lacédémone la même année 3779.

THÈBES.

Voyez Macédoniens et Grecs.

CORINTHE.

HÉRACLIDES.

L'histoire n'apprend plus rien du gouvernement de Corinthe pendant les deux siècles suivans. Cette république a cependant pris part aux évènemens généraux de la Grèce, tels que la guerre contre les Mèdes, celle du Péloponèse, celle de Thèbes, et la guerre sacrée.

ÉLIS.

HÉRACLIDES.

Voyez Macédoniens et Grecs.

MYCÈNE.

HÉRACLIDES.

Voyez Macédoniens et Grecs.

[17]

MACÉDOINE.

ROIS DESCENDUS DES HÉRACLIDES.

[18]

MACÉDONIENS et GRECS.

SUCCESSEURS D'ALEXANDRE.

Voyez Égypte, deuxième époque; Cappadoce, Parthes, Syriens, le Pont, Bythinie, Galatie, Pergame, Lacédémone, Argos, Corinthe.


CULTE DES GRECS ANCIENS.

Les premiers hommes qui ont habité la Grèce ne reconnaissaient point d'autres dieux que le ciel, les astres et les élémens. Le polythéisme qu'ils reçurent ensuite des Égyptiens, et qu'ils agrandirent eux-mêmes, peut se réduire à l'unité d'un seul principe. Jupiter est, selon eux, l'âme du monde, qui prend des noms différens selon les effets qu'il produit; dans les espaces éthérés, on l'appelle Jupiter; dans la mer, Neptune; dans la terre, Pluton; aux enfers, Proserpine; dans l'élément du feu, Vulcain; dans le soleil, Phœbus; dans les devins, Apollon; dans la guerre,[20] Mars; dans la vigne, Bacchus; dans les moissons, Cérès; dans les bois, Diane; dans l'air, Junon; dans les sciences, Minerve. Toute cette foule de dieux et de déesses adorés par les Grecs ne sont que le même Jupiter, dont on exprime les différentes vertus par des noms différens.

La nation grecque, la plus polie de toutes les nations idolâtres, était la seule qu'on ne qualifiât pas du nom de barbare. Les Grecs avaient leurs fêtes, leurs mystères, leurs prêtres, leurs prêtresses, leurs sibylles et leurs prophètes qui rendaient des oracles; leurs augures qui devinaient les choses futures par le chant et le mouvement des oiseaux; des temples, dont les plus fameux étaient celui de Jupiter olympien en Elide, celui d'Apollon à Delphes, à cause des oracles qu'on y rendait, celui de Minerve à Athènes, et celui de Diane à Éphèse. Les Grecs sacrifiaient à leurs dieux des victimes d'animaux, et l'on voit à regret qu'ils leur offraient aussi quelquefois des victimes humaines.[21]

GRÈCE.

DEUXIÈME ÉPOQUE.

Depuis la conquête de la Grèce par les Romains jusqu'à la prise de Constantinople par Mahomet II, qui a mis fin à l'Empire d'Orient.

L'an 3838 du monde, toute la Grèce est conquise par les Romains, qui en forment diverses provinces de leur empire. L'an 330 de J.-C., Constantin-le-Grand, empereur de Rome, fixe sa demeure à Bysance ou Constantinople, et prépare ainsi la division de l'empire, qui s'accomplit l'an 395 entre Arcadius et Honorius. Arcadius possède l'empire d'Orient ou grec, composé de la Grèce, de l'Égypte et de toutes les possessions d'Asie; Honorius possède l'empire d'Occident, composé de l'Italie, de l'Espagne, de la Gaule et de la Bretagne.

Voyez Empire d'Occident.

EMPIRE D'ORIENT OU GREC.

SUITE DES EMPEREURS GRECS.

(A NICÉE.)

Voyez Empereurs latins, ci-après.

(A CONSTANTINOPLE.)

Voyez Grèce, troisième époque.

EMPEREURS LATINS OU FRANÇAIS.

(A CONSTANTINOPLE.)

CULTE DES GRECS MODERNES.

Dès les premiers temps du Christianisme, l'Évangile est répandu dans la Grèce; mais le culte catholique n'y est autorisé que l'an 324, époque de la conversion de l'empereur Constantin-le-Grand, qui abolit l'idolâtrie et détruit les temples dans tous les pays de son empire. L'an 857 il s'opère en Grèce un schisme fameux à l'occasion de l'intrusion de Photius, faux patriarche de Constantinople qui, ayant été déposé par un concile et ne pouvant se faire reconnaître par le Pape, se mit à la tête de l'Église grecque. Les schismatiques grecs nient la divinité du Saint-Esprit, et ne reconnaissent point la primauté du Pape, qu'ils ne regardent que comme le patriarche des Latins. Ils ont quatre patriarches, celui de Constantinople, celui d'Alexandrie, celui d'Antioche et celui de Jérusalem.

[27] Les Russes, qui se sont faits chrétiens l'an 988, ont embrassé le schisme des Grecs, qui existait alors depuis 131 ans, et qui dure encore.

GRÈCE.

TROISIÈME ÉPOQUE,

OU GRÈCE MODERNE.

Depuis la prise de Constantinople par Mahomet II jusqu'à nos jours.

Depuis cette époque, les Grecs sont restés sous la domination des Turcs, mais confondus avec eux sur le même territoire.

[28]

THRACE.

C'est vers l'an 3400 du monde, que de petits états ont commencé à se former dans la Thrace.

[29]

ÉPIRE.

[30]

ITALIE.

PREMIÈRE ÉPOQUE.

Jusqu'à la fondation de Rome.

Vers l'an 2300 du monde, les Pélages d'Arcadie passent en Italie, sous la conduite de Peucélius.

Voyez Italie, deuxième époque.[32]

ITALIE.

DEUXIÈME ÉPOQUE.

Jusqu'au temps de la conquête de Rome par Odoacre, sur Romulus Augustulus.

ÉTRURIE, GRANDE GRÈCE, ROME.

ÉTRURIE.

Les Étrusques, l'un des plus anciens peuples de l'Europe, et qui paraissent être d'origine grecque, habitaient l'Italie long-temps avant la fondation de Rome; cependant on ne sait que peu de chose de leur histoire. Le seul de leurs rois qui nous soit connu est Porsenna qui, l'an 3475, prit parti pour Tarquin-le-Superbe, chassé du trône de Rome, et déclara la guerre aux Romains, qui venaient de se constituer en république.

Depuis cette époque l'Étrurie ne forma plus aucun état séparé jusqu'à l'an 1434 de J.-C., qu'elle composa le duché de Toscane. Voyez Toscane.[33]

GRANDE GRÈCE.

Les colonies grecques qui, dès l'an 2300 du monde, ont commencé à s'établir en Italie, s'étant plus particulièrement concentrées vers le midi de cette péninsule, qui était plus voisin de la Grèce, cette partie de l'Italie fut appelée grande Grèce ou basse Italie.

ROME.

Ans
de J.-C.

Arcadius possède l'empire d'Orient, composé de la Grèce, de l'Égypte et de toutes les possessions d'Asie. Voyez Empire d'Orient. Honorius possède l'empire d'Occident, composé de l'Italie, de la Gaule, de l'Espagne et de la Bretagne. Voyez Gaule, Espagne, Bretagne.

Comme les empereurs d'Occident résidaient à Rome, on va continuer leur chronologie jusqu'à la fin de l'empire.

EMPIRE D'OCCIDENT.

Voyez Italie, troisième époque,


CULTE DES ROMAINS.

Les Romains, qui dépassèrent les Grecs dans la civilisation, en ont d'abord emprunté les dieux, le culte et les cérémonies. Dans la suite, ils adoptèrent tous les dieux des nations étrangères, leur bâtirent des temples, et leur consacrèrent des prêtres. Ils honorèrent particulièrement le Deus-Fidius des Sabins et le Mithras des Perses; mais le sénat s'opposa long-temps à l'introduction des divinités égyptiennes, qui cependant forcèrent tous les obstacles, et s'établirent chez eux. Ils honoraient, sous le nom de dieux indigètes, les héros et les personnes vertueuses. Ils divinisaient les vertus et les vices.

Les Romains tenaient des Grecs leurs pratiques religieuses et leurs institutions sacerdotales. Ils avaient comme eux des prêtres et des prêtresses, sous l'autorité des pontifes, pour la célébration des [41] mystères, des orgies, des fêtes et des sacrifices de leurs dieux. Ils avaient aussi leurs sibylles, dont les livres, consultés dans les grandes occasions, rendaient des oracles. Le plus fameux de leurs temples était celui de Jupiter capitolin, où étaient renfermés les livres sibyllins, et même, disait-on, le Palladium de Troie; c'était une statue de Pallas, que les dieux avaient envoyée du ciel.

[42]

ITALIE.

TROISIÈME ÉPOQUE.

Jusqu'à la fin de l'empire d'Italie fondé par les Francs.

Voyez Italie quatrième époque, page 44.

[44]

ITALIE.

QUATRIÈME ÉPOQUE.

Qui commence l'an 870 de J.-C., au partage de l'empire d'Italie fondé par les Francs, et finit à nos jours.

Voyez Italie, troisième époque,, Papes, Allemagne, Venise, Naples, Sicile, Savoie, Toscane, Sardaigne, République Cisalpine, Royaume d'Étrurie, Royaume d'Italie, Royaume Lombard-Vénitien.

[45]

SICILE.

Les Sicules, premiers habitans de la Sicile, commencent à paraître dans l'histoire vers l'an 2850.

Ans
de J.-C.

Pour la Sicile ancienne, voyez Culte des Grecs et Culte des Romains. Aujourd'hui les habitans de la Sicile sont chrétiens du culte catholique.

[48]

CELTES ou GAULOIS.

Vers l'an 3400, Ambigat, prince très-puissant, règne sur toute la Gaule, dont les ports font un grand commerce avec les peuples des côtes de la Méditerranée. A cette époque, plusieurs productions de la Gaule, la laine des Berruyers, la santonique des Santons, etc., étaient très-vantées en Orient, et les armes des Romains étaient achetées des Gaulois.

Vers ce même temps, Bellovèse et Sigovèse neveux d'Ambigat, sortent de la Gaule avec une colonie de Bituriges, d'Auvergnats, de Berruyers, d'Autunois, de Sénonais, de Chartrains et d'autres peuples gaulois. Bellovèse passe les Alpes, fonde la Gaule cisalpine et s'arrête en Lombardie; Sigovèse passe le Rhin, traverse la forêt Hercinie, et établit une partie de ses troupes en Illyrie, une autre en Bohême, et la troisième, d'où sont sortis les Francs, dans la Frise et la Westphalie.

Peu de temps après, Marseille est fondée par une colonie de Phocéens.

C'est à cette époque, et pendant les deux siècles qui suivent, que les Romains édifient dans les Gaules ces monumens, dont les ruines sont encore l'objet de l'admiration des hommes. Alors les Gaules, sous la domination des Romains, sont administrées par des gouverneurs; et les Francs, qui viennent s'y établir ensuite, paient des tributs aux empereurs de Rome jusqu'au temps de Clovis, qui affranchit toute la Gaule transalpine.

L'an 240 de J.-C., les Francs s'établissent dans la Gaule.

Voyez Francs ou Français, page 52.


CULTE DES CELTES.

Les Celtes se disaient descendus de Pluton; c'est pour cela qu'ils comptaient les espaces du[50] temps, non par les jours, mais par les nuits. Leur culte était très-superstitieux; ils adoraient les mêmes dieux que les Romains, quoique sous des noms différens; car Mercure était leur Theutatès, Mars était Héus ou Hésus, et Jupiter, Taramis. Ils appelaient Hercule, Ogmius; Apollon, Belenus ou Abellio, et Pluton, Sérapion. Ils attribuaient à Mercure l'invention des arts, à Apollon la guérison des maladies, à Jupiter le gouvernement des cieux, et à Mars celui de la guerre. Ils honoraient Hercule, qui les avait policés. Ils craignaient Saturne et lui immolaient des victimes humaines, ainsi qu'à Mercure, qu'ils représentaient souvent sans sexe. Ils avaient emprunté des Romains le culte de beaucoup d'autres dieux, même celui du Mithras des Perses, et celui d'Isis, divinité des Égyptiens, qui avait un temple à Paris. La déesse Néhallennie, et autres divinités, ne sont connues que de nom.

Il y avait chez les Celtes trois sortes de gens fort considérés: les Bardes, qui étaient poètes et chanteurs, les Vates, qui sacrifiaient et étudiaient les choses naturelles, et les Druides, qui avaient l'administration des choses divines. Les Druides avaient un chef élu par les armes, et qui avait toute autorité sur les peuples. Ils s'assemblaient dans un bois sacré, au pays des Carnutes, dans le milieu de la Gaule, et là, on leur déférait le jugement de toutes les affaires publiques[51] et particulières; ils exerçaient la divination par l'inspection des victimes humaines; ils croyaient que les âmes et le monde sont incorruptibles, qu'après la mort les âmes passent dans d'autres corps humains, et qu'il y aura un temps où l'eau et le feu prédomineront.

[52]

FRANCS ou FRANÇAIS.

Voyez Gaulois, page 48.

PREMIÈRE DYNASTIE.

MÉROVINGIENS.

DEUXIÈME DYNASTIE.

CARLOVINGIENS.

EMPIRE D'OCCIDENT.

ROYAUME DE FRANCE.

TROISIÈME DYNASTIE.

CAPÉTIENS.
PREMIER AVÉNEMENT
de la
MAISON DE VALOIS.
AVÉNEMENT
de la
MAISON D'ORLÉANS.

[66]

DEUXIÈME AVÉNEMENT
de la
MAISON DE VALOIS.
AVÉNEMENT
de la
MAISON DE BOURBON.

[76]

ESPAGNE.

L'an 3778 du monde, 206 ans avant J-C., Cn. Scipion fait la conquête de l'Espagne, qui devient l'une des provinces de l'empire romain. Le culte des anciens peuples de l'Espagne était le même que celui des Gaulois ou Celtes, ce qui fait supposer qu'ils étaient Celtes d'origine.

L'an 409 de J-C. les Vandales, les Alains et les Suèves, venus du nord de la Germanie, après avoir ravagé l'Italie et la Gaule, passent en Espagne. Les Suèves y fondent une monarchie et les Vandales se retirent en Afrique, l'an 429.

Voyez Vandales, Alains et Suèves.

L'an 470, les Visigoths, autre peuple du nord de la Germanie, après avoir fondé, dans la Gaule, une monarchie, vers l'an 400 (voyez Visigoths), pénètrent en Espagne, y fondent une nouvelle monarchie, repoussent les Romains, et commencent leurs guerres avec les Suèves et les Alains, qu'ils ont complètement anéantis l'an 570. Alors ils possèdent seuls toute l'Espagne.

L'an 712, les Arabes font la conquête de l'Espagne; Pélage, roi des Visigoths, se retire et se soutient à Oviédo.

Les petits royaumes arabes, comme Valence, Cordoue, Séville, Grenade, etc., sont successivement conquis par les Chrétiens.

[79]

ROYAUME DE NAVARRE.

L'an 857 de J. C., les Chrétiens, repoussés par les Arabes, qui avaient fait la conquête de l'Espagne, l'an 712, s'étant d'abord retirés à Oviédo, commencent à affaiblir la puissance des califes, et fondent le royaume de Navarre, qui a été l'origine des royaumes d'Arragon et de Castille.

Voyez Arragon et Castille.

[80]

ROYAUME DE LÉON.

L'an 914 de J.-C., les Chrétiens, repoussés par les Arabes qui avaient fait la conquête de l'Espagne, l'an 712, s'étant d'abord retirés à Oviédo, commencent à affaiblir la puissance des Califes, et fondent le royaume de Léon, qui a été, en l'an 1339, l'origine du royaume de Portugal.

Voyez Portugal.

[81]

ROYAUME D'ARRAGON.

Voyez Navarre.

Voyez Castille, Espagne.

[83]

ROYAUME DE CASTILLE.

Voyez Navarre.

Voyez Arragon, Espagne.

[85]

PORTUGAL.

Voyez Royaume de Léon.

[87]

GERMAINS.

Vers la fin de ce siècle, les Goths, les Bourguignons, les Vandales et les Lombards sortent de la Germanie et se répandent en Europe. Les Francs, les Saxons, les Allemands, prennent naissance en Germanie, au commencement du siècle suivant.

Voyez ces différens peuples.

[88]


CULTE DES GERMAINS.

La plus ancienne divinité des peuples de la Germanie est Isis, qui leur apporta, dit-on, d'Égypte, le culte des Dieux et l'agriculture. Ils croyaient qu'elle était la mère des Dieux, et la déesse même de la terre; ils l'adoraient sous le nom de Herte, et sous la figure d'un navire. Ils lui offraient des sacrifices infâmes qu'il était défendu à ses prêtres de révéler. Ils immolaient des victimes humaines à Mercure et à Mars, leurs principaux dieux, ainsi qu'à Hercule, qu'ils regardaient comme leur plus grand guerrier. Les Germains adoraient encore un grand nombre de divinités, dont la plupart ne sont connues que de nom. On croit que, sous tous ces noms, ils n'adoraient que le soleil, la terre, la lune et le feu. Ils n'avaient point de temples, mais ils consacraient des forêts à leurs dieux; ils y nourrissaient des chevaux dont ils tiraient des présages, ainsi que des oiseaux. Ils se servaient des sorts, dans lesquels ils avaient beaucoup de foi. De même que les Gaulois, ils restreignaient la transmigration des âmes des hommes aux seuls corps des autres hommes.

[89]

ALLEMANDS.

Les Allemands, peuple de la Germanie, commencent, dans l'histoire, vers le milieu du troisième siècle de J.-C.; ils s'établissent sur le haut Rhin et le Necker.

Au cinquième siècle commencent des guerres continuelles entre eux et les Romains.

L'an 490, le roi Clovis les soumet à la domination des Francs.

L'an 843, Charles-le-Chauve partage l'empire d'Occident, renouvelé par Charlemagne, l'an 800; à cette époque commence l'empire d'Allemagne.

[92]

BRETAGNE.

L'an 3934 du monde, cinquante ans avant J.-C., Jules-César, après avoir conquis la Gaule, pénètre dans la Bretagne. Le culte des peuples de ce pays était le même que celui des Gaulois, ce qui fait supposer qu'ils étaient Celtes d'origine.

L'an 51 de J.-C., les Romains font la conquête de la Bretagne jusqu'à l'Humber.

Ces sept royaumes, connus sous le nom d'Heptarchie des Anglo-Saxons, durent jusqu'à l'an 827, où Egbert-le-Grand, roi de Wessex, se fait proclamer roi d'Angleterre.

ANGLETERRE.

[96]

ÉCOSSE.

Les Écossais qui veulent, comme tous les peuples, avoir une origine ancienne, prétendent être descendus des Scythes, qui auraient fondé un ancien royaume d'Écosse, et portent à soixante-onze le nombre de ses anciens rois, qui cependant sont inconnus.

Voyez Angleterre.

[97]

SARMATES.

C'est vers l'an 160 de J.-C. que les Sarmates commencent à paraître, au temps de Jazigen, leur chef.

Vers le milieu du quatrième siècle, les Esclavons, peuple Sarmate, sont soumis aux Goths.

Au commencement du sixième siècle, des Sarmates répandus en Germanie, produisent les Dalemenciens, les Moraves et les Tschèches, qui donnent naissance plus tard aux Bohémiens. Au septième siècle, les Russes et les Polonais naissent des Sarmates, et les Prussiens paraissent avoir la même origine.

A peine trouve-t-on chez les peuples de la Sarmatie les traces d'un culte religieux. On croit qu'ils sont originairement Mèdes et qu'ils adoraient le soleil. Ces peuples barbares vivaient dans les forêts et les montagnes, n'ayant pour maisons que leurs charrettes. Ils se nourrissaient du sang de leurs chevaux, qu'ils mêlaient avec le lait de leurs cavales.

[98]

LOMBARDS.

Les Lombards paraissent en Germanie vers le milieu du deuxième siècle.

Pour le culte, voyez Germains.

[100]

GOTHS.

Les Goths paraissent en Germanie vers le milieu du deuxième siècle, et s'établissent sur le Niester.

Au commencement du troisième siècle, ils envahissent plusieurs provinces romaines.

A la fin du même siècle, ils fondent un grand empire en Dacie, sous leur roi Ermanaric.

Vers le milieu du siècle suivant, les Ostrogoths et les Visigoths, qui ne formaient qu'un peuple, se divisent. Les Ostrogoths, réunis à Balamir, roi des Huns, aux Thuringiens et aux Gépides, fondent sur l'Italie et font la conquête de Rome, l'an 410, sous leur roi Alaric. (Voyez Ostrogoths, ci-après.) Les Visigoths, sous leur roi Athanaric, pénètrent dans la Gaule, et se retirent ensuite en Espagne. Voyez Visigoths.

Le culte des Goths était celui des Germains.

OSTROGOTHS.

Voyez Goths, ci-dessus.

VISIGOTHS.

Voyez Goths, page 100.

Vers l'an 350 de J.-C., les Visigoths, sous leur roi Athanaric, s'établissent dans la Gaule.

[103]

BOURGUIGNONS.

PREMIÈRE ÉPOQUE.

Vers l'an 150 de J.-C., les Bourguignons, peuple de la Germanie, s'établissent entre la Vistule et l'Oder. Vers l'an 350, ils pénètrent dans la Gaule et y fondent un royaume.

DEUXIÈME ÉPOQUE.

Du démembrement de l'empire des Francs, sous Charles-le-Chauve, se formèrent, l'an 843, le royaume de France, l'empire d'Allemagne et l'empire d'Italie. Ce dernier empire ne dura que trente-sept ans. L'an 870, l'empire d'Italie fut divisé; la portion qui échut à la France fut érigée en duché, l'an 879, par Bozon: c'est la Bourgogne cisjurane; et, sur la portion qui était échue à l'Allemagne, le duc Rodolphe fonda la Bourgogne transjurane, l'an 887. Voyez Bourgogne cisjurane et Bourgogne transjurane ci-dessous.

BOURGOGNE CISJURANE.

BOURGOGNE TRANSJURANE.

TROISIÈME ÉPOQUE.

[106]

VANDALES.

Vers l'an 150 de J.-C., les Vandales, peuple de la Germanie, s'établissent sur la Vistule.

Voyez Culte des Germains.

[107]

ALAINS.

Peuple venu du nord de la Germanie, que les Vandales et les Suèves ont entraîné dans leurs courses, et qui s'est établi avec eux, en Espagne, l'an 409.

On ne voit pas que les Alains se soient constitués en monarchie en Espagne.

Voyez Culte des Germains.[108]

SUÈVES.

Les Suèves, venus du nord de la Germanie, dans le même temps que les Vandales et les Alains, se sont établis, avec eux, en Espagne, l'an 409, et y ont fondé une monarchie sous Hermanric.

Voyez Culte des Germains.

[109]

SAXONS.

Les Saxons paraissent, dans le nord de la Germanie, vers l'an 250 de J.-C.

Vers l'an 350, ils commencent leurs pirateries dans les parages de la Grande-Bretagne.

[110]

BOHÉMIENS.

Vers l'an 550 de J.-C., les Tschèches, l'un des peuples sarmates qui se sont répandus en Germanie au commencement du siècle, s'établissent en Bohême.

ROIS.

Voyez Allemands.

[112]

HONGROIS.

Voyez Allemands.

[114]

DANOIS.

[117]

SUÉDOIS.

[120]

NORVÉGIENS.

[122]

VENISE.

[124]

POLONAIS

[126]

RUSSES.

[129]

PRUSSIENS.

Vers le commencement du onzième siècle de notre ère, les Prussiens, descendus des Lettes, qui paraissent être un peuple sarmate, commencent à soutenir des guerres continuelles contre les Polonais.

[131]

NAPLES.

Voyez Grande Grèce, Italie, deuxième et troisième époque.

[133]

SUISSE.

[134]

BRANDEBOURG.

Voyez Prusse.

[135]

SAVOIE.

[136]

TOSCANE.

[137]

TURCS ou OTTOMANS

EN EUROPE.

Voyez Turcs en Asie.

[139]

HOLLANDE.

Voyez Bourgogne.

[140]

HANOVRE.

[141]

RÉPUBLIQUE CISALPINE.

[143]

ASIE.

[145]

CHINOIS.

Plusieurs chronologistes ont avancé que Yao, premier roi des Chinois, régnait vers le milieu du dix-huitième siècle de la création, c'est-à-dire environ cent ans après le déluge; c'est l'opinion la plus commune, quoique cette origine supposée de la Chine soit bien douteuse. Un auteur moderne, M. de Guignes, a supposé, avec quelque vraisemblance, que la Chine ne fut fondée qu'en l'an 2803 du monde, par une colonie d'Égyptiens. Quoi qu'il en soit de l'antiquité de ce peuple, on suivra ici l'opinion qui a été le plus généralement adoptée.

Ans
du monde.

Dynastie des Schang.

Dynastie Tscheu.

(Ici commencent les temps vraiment historiques de la Chine.)

Dynastie Ta-tsin.

Dynastie Han.

Dynastie Heu-han.

Dynastie Tsin.

Dynastie Song.

[149] Dynastie Tsi.

Dynastie Leang.

Dynastie Tschin.

Dynastie Sui.

Dynastie Tang.

Dynastie Heu-u-tai.

Dynastie Song.

Dynastie Iuen.

Dynastie Ming.

Dynastie Tssing.


RELIGION DES CHINOIS.

[153] La religion la plus ancienne de la Chine est celle des Lettrés, qui ne reconnaissent point d'autre dieu que le ciel, sous le nom de Tien ou Xan-ti, sans idoles ni statues. Ils offrent des sacrifices aux astres. C'est le culte de l'état. On place au second rang d'ancienneté la secte des Sorciers, qui adorent les démons et pratiquent la magie.—L'an 3455 de la création, Confucius institue en Chine une école de philosophie; ses livres sont un monument sacré chez les Chinois, qui lui rendent un culte idolâtre.—L'an 52 de J.-C., Foé, ou Kokia, fonde, avec autorité royale, la secte qui porte son nom, et qui le regarde comme dieu et le rédempteur des péchés des hommes.

JAPONAIS.

On n'a pu rien découvrir encore touchant les commencemens de la monarchie japonaise: elle n'est pas ancienne, et ne pourrait monter plus haut que 1500 ans; néanmoins on n'a que de très-faibles conjectures sur son origine. Il y a apparence que les îles du Japon ont été peuplées par des Tartares et des Chinois.

On ne peut guère douter que les premiers habitans du Japon n'aient eu un chef qui fonda la monarchie, et dont les descendans sont les Daos ou Dairi, qui ont régné jusqu'au seizième siècle, et ont encore une ombre de royauté. Ils se faisaient croire enfans du soleil et devaient être placés après leur mort au rang des dieux Camis. Les gouverneurs des provinces ayant secoué le joug se firent tous rois; on en compte jusqu'à soixante-dix. Aujourd'hui tous ces rois sont soumis et gardent encore leur titre de roi pour honorer la cour de l'empereur.

Tous les Japonais, à la réserve de quelques athées qui croient l'âme mortelle, sont idolâtres et reconnaissent une infinité de dieux. Les plus anciens sont les Camis, qu'on prétend être descendus du soleil. Les sotoques de la Chine sont[154] aussi adorés au Japon; mais, outre ces deux espèces de divinités, il y en a quatre principales qu'un peut regarder comme les dieux du premier ordre. Le plus considérable de tous est Amida, une des plus anciennes idoles de la Chine; le second est Xaca, qui est en même temps le législateur et le fondateur de la religion; les deux autres sont Canou et Gizou, dont on ne raconte que des fables ridicules. Pour ce qui est du culte que les Japonais rendent à leurs idoles, rien n'est plus semblable à celui des chrétiens. Leurs bonzes, ou prêtres, vivent dans une austérité apparente qui leur concilie la vénération des peuples; ils prêchent la morale la plus pure que l'on puisse trouver dans le paganisme. Les Japonais font des processions et brûlent des cierges; ils ont imité les chapelets, les pélerinages, la confession et la pénitence publique.

St.-François Xavier porta l'Évangile au Japon, l'an 1549.

[155]

ASSYRIENS, OU CHALDÉENS.

Ans
de J.-C.


RELIGION DES ASSYRIENS.

Le dieu Baal ou Bélus, dont le culte était très-répandu en Orient, mais surtout chez les Assyriens, paraît être le même que Jupiter. L'idole du soleil sous le nom d'Aglibolus, qui est le même que Beelphegor, était très-honorée chez ces peuples, et le culte de la déesse syrienne, appelée aussi Dercéto, Atergatis, Vénus, ou la mère des dieux, s'était introduit chez les Assyriens, de même que chez tous leurs voisins.

[158]

INDIENS.

Si l'on met les Chinois au premier rang d'ancienneté, il est difficile de ne pas convenir que les Indiens, placés entre la Chine et l'Asie occidentale, qui fut le berceau du genre humain, ne soient au moins aussi anciens que les Chinois; mais le peu de commerce que les Européens avaient autrefois avec les Indiens, a donné occasion à une infinité de fables touchant l'origine de ce peuple. Suivant eux, Bacchus ou Liber, qu'ils assurent être né dans ce pays, a le premier triomphé des Indiens et soumis leurs royaumes. Depuis ce temps, il est sûr que les rois de Perse occupèrent quelque partie de l'Inde. Alexandre-le-Grand, après avoir vaincu Darius, y porta ses armes, et y vainquit en bataille Porus, roi des Indiens. Depuis Alexandre, ces peuples n'ont point été inquiétés par les étrangers, jusqu'à ce que les Portugais, conduits par Vasco de Gama, s'y établirent sur la fin du quinzième siècle. Depuis, les Hollandais y ont beaucoup affaibli les Portugais. Une partie de l'Inde est administrée par le Grand Mogol, roi mahométan.

Voyez Mogols.

On remarque chez les Indiens ou Brachmanes [159] deux espèces d'opinions religieuses: la première est celle des philosophes, et la seconde celle du peuple. Par une suite de cette croyance que Dieu est l'âme du monde, le vulgaire révère tous les grands objets naturels, comme contenant une portion de la divinité. Cette vénération a donné naissance aux intelligences subalternes; mais les prêtres et les philosophes s'accordent à nier l'existence de ces divinités inférieures.

Dieu est adoré chez ces peuples sous la figure de Brama, personnage allégorique qui signifie la sagesse divine, et qu'on croit être le même qu'Abraham.

Ils racontent que le Dieu suprême a créé trois dieux inférieurs, Brama, Vishnou et Routren; que Brama s'est incarné pour être le rédempteur des hommes; que Vishnou a paru dans le monde sous neuf formes différentes, et y doit paraître encore sous une nouvelle.

Les Indiens se divisent en six sectes. Ils ont tous un si grand respect pour les vaches, qu'ils se croient bienheureux pourvu qu'ils en aient une queue à la main quand ils meurent.

[160]

SYRIENS.

C'est vers l'an 2000 de la création que les Syriens fondèrent la ville de Damas, première époque de leur histoire. Ils étaient alors gouvernés par de petits rois qui nous sont inconnus.

Vers l'an 2930, David, roi d'Israël, soumet les petits rois qui se partageaient le gouvernement de la Syrie.

Après
J.-C.

Pour le culte des anciens Syriens, voyez Phéniciens, ci-après.

[162]

PHÉNICIENS et TYRIENS,
OU CHANANÉENS.

Les Phéniciens, descendus de Chanaan, fils de Cham, ont pour premier monument de leur histoire, la ville de Sidon, qu'ils fondèrent vers l'an 2200 de la création.

Vers l'an 2460, Agénor règne en Phénicie.

Vers l'an 2500, Cadmus part de Phénicie et va fonder Thèbes en Béotie.

L'an 2732, fondation de la ville de Tyr.


CULTE DES PHÉNICIENS,
SYRIENS, ARABES ET AUTRES PEUPLES VOISINS.

Le culte des idoles est très-ancien dans ces contrées, qui ont été habitées par les premiers hommes. On ne connaît point d'idoles plus anciennes que les Téraphim de Laban, qui habitait la Mésopotamie. Tharé, père d'Abraham, était idolâtre. Ce culte s'était aussi introduit dans la famille de Jacob, qui détruisit toutes les idoles. Les Moabites adoraient Chamos et Béelzébuth. Les Philistins et les Phéniciens avaient un dieu nommé Dagon, qui tomba devant l'arche sainte apportée dans son temple. La déesse syrienne,[164] dont le culte fut très-répandu, est la même que Dercéto, Atergatis, Vénus ou la déesse Astrate des Phéniciens, appelée dans l'Écriture Astoreth, et dont Salomon adopta le culte. La déesse syrienne était mère de Sémiramis. Les Chaldéens et les Juifs adoraient encore Malachlébus, idole de la lune. Les Arabes sacrifiaient à Alilat, à Urotalt, à la lune et aux démons; ils adoraient la tour Acara, bâtie par leur patriarche Ismaël, fils d'Abraham, de même qu'une grosse pierre carrée qui passait pour être l'image de Vénus.

[165]

MÉSOPOTAMIENS.

Les Mésopotamiens étaient autrefois idolâtres, et on le reconnaît en ce que Rachel emporta les idoles de Laban, son père, lorsqu'elle sortit de la Mésopotamie pour suivre Jacob. Ce pays, aujourd'hui soumis aux Persans ou Perses modernes, est peuplé de mahométans; on y trouve aussi un grand nombre de juifs et de chrétiens des églises d'Arménie et d'Abyssinie.

Pour le culte, voyez Phéniciens.

[166]

MOABITES.

Les Moabites sont descendant de Moab, qui naquit de l'inceste de Loth avec sa fille aînée. Les Moabites refusèrent passage aux Israélites, lorsqu'ils entrèrent dans la terre promise. Depuis, David les vainquit et les rendit tributaires des Juifs. Ils se révoltèrent et furent encore soumis sous le règne de Josaphat; alors l'histoire ne parle plus des Moabites. Le pays qu'ils habitaient est aujourd'hui peuplé de mahométans, de juifs et de chrétiens.

Pour le culte, voyez Phéniciens.

[167]

PHILISTINS.

Ces peuples, qui habitaient la Palestine, du côté de l'Égypte, étaient ennemis des Israélites, qu'ils réduisirent souvent en servitude. Ceux-ci se vengèrent de leurs hostilités au temps de Samson, de David, de Saül, d'Héli, etc. Ce peuple n'est connu que dans l'histoire de l'Ancien-Testament.

Pour le culte, voyez Phéniciens.

[168]

ARABES ANCIENS.

Les anciens Arabes avaient des princes particuliers qui les gouvernaient, et qui donnaient même à leurs voisins des secours considérables contre leurs ennemis. Les historiens nous apprennent que ces princes furent vaincus par les Égyptiens, par les Perses, et par les rois d'Assyrie. Alexandre-le-Grand soumit aussi les Arabes. Hiérotinus, l'un de leurs rois, eut jusqu'à six cents enfans de diverses femmes. Il se rendit très-puissant dans le temps que les successeurs d'Alexandre se faisaient la guerre. Ceux qui régnèrent après lui se maintinrent en cet état.

Hircan, roi des Juifs, implora le secours d'Arétas, roi des Arabes. Quelque temps après, Aristobule défit Arétas et Hircan.

Abodas succéda à Arétas. C'est contre Silleus, qui régna après lui, qu'Hérode-le-Grand fit la guerre.

A Silleus succéda Enée Aritas, qui fut nommé par Auguste, car déjà les Romains étaient maîtres de ce pays; mais leur conquête ne s'acheva que sous Trajan.

Les Arabes se révoltèrent souvent contre les[169] Romains et restèrent dans la même position jusqu'au temps de Mahomet.


CULTE DES ARABES ANCIENS.

Ils étaient idolâtres et adoraient le soleil, la lune, les astres, et même des arbres et des serpens. Ils rendaient aussi un culte particulier à la tour d'Alcara ou d'Aquébila, qu'ils disaient avoir été bâtie par Ismaël, fils d'Abraham, leur patriarche, pour lequel ils avaient un très-grand respect, aussi bien que pour sa mère Agar; et, à leur considération, ils se faisaient appeler Agaréniens et Ismaélites. On conjecture que les trois mages, qui vinrent adorer Jésus-Christ, furent les premiers apôtres de l'Arabie.

[170]

ARABES MODERNES.

Ans
de J.-C.

Les historiens conviennent que la dignité de calife fut alors éteinte en Asie. Toute l'Arabie, la Perse, l'Asie-mineure et la Syrie passèrent sous la domination des Mogols.

Voyez Mogols.

[173]

TROYENS.

Ans
du monde.

Pour le culte, voyez Assyriens, Phéniciens et Grecs.

[174]

PHRYGIENS.

C'est vers l'an 2500 du monde que les Phrygiens commencent à paraître dans l'histoire; mais on ne les connaît encore, à cette époque, que par leurs rapports avec les peuples les plus voisins.

Vers 2650, Gordien règne en Phrygie.

L'an 2675, Midas I.

Vers l'an 2702, Gordien II.

Vers l'an 2780, Otréus.

Il s'écoule ensuite six siècles pendant lesquels l'histoire de ce peuple nous est tout-à-fait inconnue.

L'an 3400, Midas II, contemporain d'Ésope, règne en Phrygie.

L'an 3435, la Phrygie est soumise par Crésus, roi de Lydie; les Phrygiens disparaissent de l'histoire.

Pour le culte, voyez Assyriens, Phéniciens et Grecs.

[175]

LYDIENS.

L'an 2500 du monde, la dynastie des Alliades occupe le trône de Lydie.

Pour le culte, voyez Assyriens, Phéniciens et Grecs.

[176]

PERSE.

PREMIÈRE ÉPOQUE.

Depuis l'origine jusqu'au temps de la conquête par Alexandre.

Ans
du monde.

A cette époque la Perse est entièrement soumise aux Grecs par Alexandre-le-Grand, qui met fin à la monarchie des Perses. Peu de temps après, à la mort d'Alexandre, la Perse est démembrée, et concourt, comme les autres états de l'Asie, conquis par les Grecs, à la formation de nouveaux royaumes, que se partagent les généraux d'Alexandre. Environ trois siècles après, la Perse, ou les états qui en ont été formés, passent sous la domination des Romains. Ce n'est que deux siècles encore plus tard, vers l'an 200[178] de J.-C., qu'un nouveau royaume de Perse est fondé par la dynastie des Sassanaïdes.

Voyez Perse, deuxième époque.


CULTE DES PERSES.

Ils n'avaient ni statues, ni temples, ni autels. Ils montaient sur les plus hautes montagnes pour sacrifier à Jupiter ou le ciel, et aux élémens. Ils appelaient le soleil Mithras, et ils lui immolaient des victimes humaines. Le culte de Mithras fut très-célèbre; il se répandit chez les Romains et même chez les Gaulois. Il fallait passer par quatre-vingt sortes de supplices pour mériter l'initiation aux mystères de Mithras. Leurs mages ou prêtres, dont le plus ancien est Zoroastre, blâment ceux qui font des idoles et qui admettent des dieux de l'un et de l'autre sexe. Ils admettaient un bon principe, Jupiter ou Oromaze, et un mauvais principe, Pluton ou Arimane; Mithras tenait le milieu. Les deux principes devaient se faire la guerre pendant six mille ans; à la fin, le mauvais principe serait vaincu, et alors les hommes seraient heureux et n'auraient plus besoin de manger.

[179]

PERSE.

DEUXIÈME ÉPOQUE.

Depuis la fondation du second empire par Artaxerxes, chef de la dynastie des Sassanaïdes, jusqu'au temps de la conquête de la Perse par les Arabes mahométans.

Ans
de J.-C.

A cette époque, un grand nombre de Perses s'étaient soumis au christianisme; les autres étaient ou juifs, ou idolâtres du culte des Romains; mais le mahométisme se répandit dans leur pays, et donna bientôt l'exclusion aux autres cultes. La Perse n'était plus un état général et indépendant; elle était sous la domination des califes, et gouvernée par plusieurs familles souveraines, dont les chefs prirent d'abord le titre de califes, et ensuite celui de sultans. Cet état de choses continua jusqu'au temps où Ismaël Sophi, mahométan, de la secte d'Ali, ayant vaincu les Turcomans et les autres familles qui commandaient en Perse, y fonda le nouvel empire.

Voyez Perse, troisième époque, ou Perse moderne.

[181]

PERSE.

TROISIÈME ÉPOQUE.

(Perse moderne.)

Ismaël Sophi, mahométan de la secte d'Ali, ayant vaincu les Turcomans et les autres familles musulmanes souveraines qui gouvernaient en Perse, y fonde l'empire de la Perse moderne, l'an 1499 de J.-C.

Ans
de J.-C.

[182]

MÈDES.

Ans
de J.-C.

Pour le culte, voyez Perse, première époque.

[183]

CAPPADOCE.

Après la mort d'Alexandre-le-Grand, les états que ce prince possédait en Asie furent divisés, et formèrent des états nouveaux. La Cappadoce, érigée en royaume, échut à Ariarathe, qui monta sur le trône l'an 3677 du monde.

L'an 17 de J.-C., la Cappadoce est soumise aux Romains, sous Tibère. Fin du royaume de Cappadoce.

Pour le culte, voyez Grèce de la première époque, et Perse de la première époque.

[184]

LE PONT.

Pour le culte, voyez Cappadoce.

[185]

BITHYNIE.

La Bithynie, d'abord gouvernée par Antigone, après la mort d'Alexandre-le-Grand, jusqu'au temps de la bataille d'Ipsus, fut ensuite donnée à Zipoctes, qui en devint roi, l'an 3683 du monde.

Pour le culte, voyez Cappadoce.

[186]

PERGAME.

Le royaume de Pergame, formé de l'une des parties de la succession d'Alexandre-le-Grand, eut pour premier roi Philetærus, l'an 3709 du monde.

Pour le culte, voyez Cappadoce.

[187]

PARTHES.

Ans
de J.-C.

Pour le culte, voyez Cappadoce.

[189]

GALATIE.

La Galatie paraît avoir été comprise dans la formation du royaume de Bithynie, après la mort d'Alexandre-le-Grand; cependant l'histoire nous apprend que vers l'an 3700 du monde, des Gaulois d'Illyrie, ayant porté leurs établissemens jusqu'en Asie, furent accueillis par Nicomède, roi des Galates, qui en fit passer un grand nombre dans ses armées.

L'an 3895, la Galatie est dépendante et tributaire des Romains.

Vers l'an 3900, Déjotar règne en Galatie.

Vers l'an 3950, les Romains mettent fin au royaume de Galatie, où régnait alors Amyntas.

Pour le culte, voyez Cappadoce.

[190]

BACTRES ou BACTRIENS.

Les Bactriens furent soumis de très-bonne heure à des rois. Zoroastre régna en Bactriane, et fut contemporain de Ninus, qui lui fit la guerre et lui enleva son pays. La Bactriane fut subjuguée d'abord par les Assyriens, et ensuite par les Perses, sous Cyrus. Elle tomba après cela sous la puissance des Macédoniens, et resta entre les mains des successeurs de Seleucus Nicator, jusqu'au règne d'Antiochus Theos, lorsque Théodote, de gouverneur de cette province, en devint roi, l'an 300 avant J.-C. (environ l'an 3680 du monde). Ses descendans possédèrent le royaume de Bactriane jusqu'au temps où les Parthes en conquirent une partie, laissant le reste aux Scythes, qui possédaient encore la Bactriane sous les empereurs Adrien, Antonin-le-Pieux et Valérien, et qui furent enfin chassés par les Huns, lesquels régnaient en Bactriane, du temps de Ladislas IV, roi de Hongrie. Aujourd'hui la Bactriane, sous le nom de Korasan, forme l'une des provinces de la Perse moderne.

[191]

SCYTHES.

L'histoire de ces peuples errans et barbares n'est pas assez connue pour qu'on en donne une chronologie; ils n'ont eu d'ailleurs que fort peu de rapports avec leurs voisins; et il est probable que ces peuples nomades n'écrivaient pas leur histoire. Nous allons dire cependant ce qui est connu de leur culte.

Les Scythes honoraient la déesse Vesta plus que tous les autres dieux. Ils adoraient Jupiter, et la Terre son épouse, Apollon, Vénus, Hercule, Mars et le dieu Zamolxis. Ceux qu'on appelle Scythes royaux adoraient encore Neptune sous le nom de Thamimasades. Ils immolaient des chevaux. Ils bâtissaient des temples à Mars, avec des sarmens, et mettaient au-dessus une vieille épée qui passait pour la statue de ce dieu; ils lui immolaient le centième de leurs captifs pris en guerre. Leurs autres dieux n'avaient ni temples, ni autels, ni idoles.

[192]

ROYAUME DE JÉRUSALEM.

Le royaume de Jérusalem est formé des conquêtes des Chrétiens croisés, en Palestine, en Syrie et en Égypte.

[193]

MOGOLS.

L'an 1212 de J.-C., les Mogols, nation tartare, qui avaient déjà envahi le nord de la Chine, un siècle auparavant, viennent fonder un empire à côté de celui des Califes, sous le gouvernement de Témudchin ou Gengis-khan.

Alors l'empire des Mogols en occident se partage et s'affaiblit, jusqu'au temps de l'expulsion de la Chine, l'an 1368. Tamerlan règne à cette époque, et les Mogols reprennent un peu de lustre, qu'ils perdent ensuite vers la fin du 15e siècle.

L'an 1495, Babur fonde le nouvel empire de l'Indostan ou du grand Mogol, sur les ruines de l'ancien; mais l'an 1717, ce grand empire est envahi et presque détruit pas les Anglais.

Les Mogols sont pour la plupart du culte mahométan; quelques-uns sont encore idolâtres, du culte des Indiens.

[194]

TURCS ou OTTOMANS

EN ASIE.

L'an 1281 de J.-C. les Turcs de la ligne ottomane et de la secte d'Omar, ayant vaincu les Turcs-Karismiens venus de Perse, qui occupaient l'Asie-mineure, y élèvent l'empire turc ou ottoman, dont le siège fut transporté d'Asie en Europe, après la prise de Constantinople sur les Grecs, l'an 1458; c'est jusqu'à cette époque qu'on va conduire ici la chronologie de ce peuple. Pour la suite, voyez Turcs en Europe.

Ans
de J.-C.

[195]

TARTARES.

Tous les Tartares prétendent être issus de Turk, fils aîné de Japhet. Quoique depuis Gengis-khan, qui soumit toute la Tartarie, ils aient été connus sous le nom de Tartares ou Mogols, ils conservent encore entre eux le nom de Turcs, prétendant même qu'aucune autre nation n'a droit de le porter.

Les peuples de la grande Tartarie furent réunis sous une seule domination à la fin du douzième siècle de J.-C. par Gengis-khan, chef des Mogols. Cette monarchie fut divisée après sa mort; et, environ deux cents ans plus tard, Timur ou Tamerlan, qui descendait comme Gengis-khan des premiers princes mogols, réunit la plus grande partie de la Tartarie. Ses descendans régnent dans l'Indostan, et nous sont connus sous le nom de Mogols; mais ceux de Gengis-khan commandent encore aux différentes branches des peuples de la grande et de la petite Tartarie.

[196]

[197]

III.

AFRIQUE.

[198]

[199]

AFRIQUE.

De tous les peuples de l'Afrique, les Égyptiens et les Carthaginois sont les seuls qui aient figuré dans l'histoire; on ne pourra donc ici s'occuper, ni des peuples de l'Afrique intérieure, ni de ceux des côtes de l'Océan atlantique et de la mer des Indes. On ne dira rien non plus des états de Maroc, d'Alger et de Tunis, sous la domination du grand-seigneur de Constantinople, et qu'on ne doit pas regarder comme des gouvernemens absolument indépendans; les noms de leurs princes ou gouverneurs sont donc sans intérêt pour l'histoire. Les peuples de l'Abyssinie et de la Nubie, quoique chrétiens de l'église dite d'Abyssinie, sont peu connus sous le rapport de leur chronologie, par le défaut de communication avec les Européens; on croit devoir aussi s'abstenir d'en parler.

[200]

ÉGYPTE.

PREMIÈRE ÉPOQUE.

Depuis la fondation du royaume Égypte jusqu'au temps de la conquête des Perses, sous Cambyse.

Ans
de J.-C.

[202]


CULTE DES ANCIENS ÉGYPTIENS.

Les Égyptiens reconnaissaient un Dieu immortel nommé Kneph. Ils admettaient deux principes, l'un du bien, l'autre du mal. Le bon principe se composait de trois personnes: le père ou Osiris, la mère ou Isis, et le fils ou Orus. Le mauvais principe était Typhon. Osiris et Isis naquirent du Soleil et de Rhéa. Tandis qu'ils étaient encore dans le sein de leur mère, ils s'unirent et procréèrent le dieu Orus. Typhon ne naquit point; il perça les flancs de Rhéa par un violent effort. Ils racontaient la mort d'Osiris, la guerre d'Orus contre Typhon, et la défaite de celui-ci.

Les Égyptiens faisaient présider des divinités aux planètes, aux élémens, aux bêtes et aux plantes. Chaque divinité avait ses temples, ses statues et ses prêtres. Ils sacrifiaient différens animaux. Leurs philosophes avaient sur la nature divine une science sublime et cachée, qu'ils ne montraient au peuple que sous l'enveloppe de fables et d'allégories.

[203]

ÉGYPTE.

DEUXIÈME ÉPOQUE.

Depuis Cambyse jusqu'au temps de la conquête de l'Égypte par les Romains.

Voyez Égypte, première et troisième époque, et Royaume de Jérusalem.

L'Égypte, conquise par les Perses, l'an 3459, resta sous leur dépendance, comme province de leur empire, jusqu'à l'an 3570, qu'elle fut délivrée par Amirléus, auquel succéda Acoris, et à celui-ci Nectabénus. Sous ce troisième et dernier roi, l'an 3634, l'Égypte fut de nouveau conquise par les Perses. L'an 3653, elle fut conquise par Alexandre-le-Grand sur les Perses; et enfin, l'an 3677, au partage de la succession d'Alexandre, elle reprit une forme de gouvernement indépendant et monarchique, sons les Ptolémée.

Ans
de J.-C.

Voyez Égypte, troisième époque.

[205]

ÉGYPTE.

TROISIÈME ÉPOQUE.

Depuis la conquête de l'Égypte par les Romains jusqu'à nos jours.

L'an 3954 du monde, l'Égypte, conquise par les Romains, devient une des provinces de leur empire; elle est administrée par des gouverneurs jusqu'au temps de la division de l'Empire, l'an 395 de J.-C.

Alors elle se trouve dans le partage d'Arcadius (voyez Empire romain), et entre dans la composition de l'empire d'Orient.

L'an 640, les Arabes mahométans font la conquête de l'Égypte et s'y établissent.

L'an 868, l'Égypte, entièrement convertie au culte mahométan, s'affranchit de l'autorité des califes d'Asie, et se crée des califes ou souverains indépendans. Elle est d'abord gouvernée par la dynastie des Tulunides, à laquelle succèdent les Fatimites, l'an 969.

L'an 1099, les Chrétiens croisés fondent le royaume de Jérusalem, dans lequel entre une partie de l'Égypte.

[206] L'an 1190, Saladin recouvre l'Égypte sur les Chrétiens, et met fin au royaume de Jérusalem. L'an 1220, les Mamelucks succèdent, en Égypte, aux Fatimites.

L'an 1517, l'Égypte est conquise par les Turcs ottomans; elle est, depuis ce temps, dépendante de leur empire et administrée par des pachas ou vice-rois.

[207]

ÉTHIOPIENS.

Les Éthiopiens, suivant l'Ancien-Testament, sont descendus de Chus, fils de Cham, et petit-fils de Noé. Ces peuples, de bonne heure soumis à la domination des Égyptiens dont l'empire s'était formé à côté d'eux, n'ont aucune espèce de chronologie; on peut donner cependant une idée de leur religion.

Ils pratiquent la circoncision et croient qu'il y a un dieu immortel qui est l'auteur de toutes choses, et un dieu immortel qui n'a point de nom et qui est inconnu. Il y a parmi eux un grand nombre de Chrétiens schismatiques de l'église dite d'Abyssinie; on prétend qu'ils ont reçu la foi de saint Philippe, apôtre.

Ceux de la zone torride passent pour athées; ils haïssent le soleil et lui donnent des malédictions parce qu'il les brûle. D'autres adorent Hercule, Pan et Isis, et bâtissent des temples à ces divinités.

[208]

CARTHAGINOIS.


CULTE DES CARTHAGINOIS.

La religion des Carthaginois était la même que celle de Tyr et de Sidon. Ils avaient appris des Phéniciens, leurs pères, le culte de Saturne, auquel ils sacrifiaient leurs propres enfans. L'empereur Tibère défendit ce culte sanglant, et fit pendre les prêtres devant les temples.

La patronne de Carthage était Junon, qui y avait déposé ses armes et son char, ce qui fit appeler cette ville Junonia. Ils adoraient encore Uranie ou la lune, Cybèle, Jupiter, Neptune, Mars, Hercule, Apollon, son fils Esculape, né d'une femme de leur pays, et la plupart des autres divinités grecques.

Il y avait aussi des divinités propres au pays, comme Didon ou Elissa, Anna Perenna sa sœur.

Amilcar et Annibal furent aussi honorés du titre de dieu.

[210]

[211]

IV.

AMÉRIQUE.

[212]

[213]

HÉMISPHÈRE NORD.

Les peuples de ces contrées avaient, au temps de leur découverte par les Européens, des gouvernemens, des lois et des religions; mais on n'a trouvé chez eux aucune chronique qui puisse servir à leur histoire. Ils reconnaissaient presque tous un Dieu créateur, et l'immortalité de l'âme; la plupart croyaient à la résurrection universelle, au bon et au mauvais principe, et sacrifiaient au soleil des animaux et des captifs. Quelques-uns étaient circoncis, pratiquaient la confession et autres exercices des Chrétiens, et l'on croit qu'ils avaient une idée confuse du déluge. Il y avait au Mexique des temples magnifiques. Les prêtres, qui étaient aussi médecins et prophètes, pratiquaient la magie et les évocations; ceux de la Virginie possédaient une langue savante qui n'était entendue que du sacerdoce. Dans le cours du seizième siècle, les Européens, ayant fondé des établissemens dans ces pays, y ont porté le Christianisme; cependant il y a une foule de peuplades indigènes et errantes qui sont encore dans l'idolâtrie; on les évalue à 500,000 pour l'hémisphère nord.

[214]

HÉMISPHÈRE SUD.

On a découvert chez les peuples de cet hémisphère, des gouvernemens et des religions, comme chez ceux de l'hémisphère nord, avec les mêmes pratiques, les mêmes institutions sacerdotales, et la même croyance à l'immortalité. Les peuples du Pérou avaient bâti au soleil des temples magnifiques; leurs prêtres, appelés Incas, et successeurs de Manco-capac, leur législateur, fils du soleil, avaient des cordes nouées qui leur tenaient lieu d'écriture. Les Européens qui se sont établis dans ces contrées, au seizième siècle, y ont porté le christianisme. On évalue à 400,000 âmes les peuplades errantes de l'hémisphère sud, qui sont encore dans l'idolâtrie.

[215]

V.

OCÉANIE.

[216]

[217]

OCÉANIE.

On comprend, sous le titre d'Océanie, les îles de la mer du nord, celles de l'Océan atlantique, de la mer des Indes et du grand Océan. Les îles de l'Océan atlantique sont au pouvoir des Européens, et le Christianisme y est professé; le Mahométisme a été répandu dans la plupart des îles de la mer des Indes, et les peuples des îles voisines de la Chine et du Japon ont le culte de ces deux pays. Les peuples qui habitent les autres terres de l'Océanie, nous sont très-peu connus, et vivent encore dans l'idolâtrie.

[218]

[219]

VI.

CHRONOLOGIE

DE

L'ANCIEN-TESTAMENT.

PATRIARCHES.

(Avant le Déluge.)

Alliance de la race de Seth et de celle de Caïn, son frère, d'où naissent les Géans.

[220]

PATRIARCHES.

(Après le Déluge.)

RÉPUBLIQUE D'ISRAEL,

Sous le gouvernement des Juges.

GOUVERNEMENT MONARCHIQUE.

ROYAUME DE JUDA.

Les tribus restées fidèles sous Roboam, ont formé le royaume de Juda.

[223]

ARISTOCRATIE,

Sous la présidence des Princes ou des Pontifes de la lignée de Juda.

[224]

MACHABÉES ROIS ET PONTIFES.

DOMINATION DES ROMAINS.

Ans
de J.-C.

[225]

VII.

CHRONOLOGIE

DES

PAPES,

DES ANTIPAPES, DES CONCILES, DES SCHISMES, DES HÉRÉSIES, ETC.

[236]

[237]

VIII.

CHRONOLOGIE

DES

HOMMES CÉLÈBRES

DE TOUS LES SIÈCLES,
DANS LES ARTS ET DANS LES SCIENCES.

De 2900 à 3000 du monde.

De 3000 à 3100.

De 3100 à 3200.

De 3200 à 3300.

De 3300 à 3400.

[238]

De 3400 à 3500.

De 3500 à 3600.

De 3600 à 3700.

De 3700 à 3800.

De 3800 à 3900.

[240]

De 3900 à 3984.

De 1 à 100 après J.-C.

[241]

De 100 à 200.

De 200 à 300.

De 300 à 400.

[242]

De 400 à 500.

De 500 à 600.

De 600 à 700.

De 700 à 800.

De 800 à 900.

[243]

De 900 à 1000.
(Siècle d'ignorance et de barbarie.)

De 1000 à 1100.

De 1100 à 1200.

De 1200 à 1300.

[244]

De 1300 à 1400.

De 1400 à 1500.

De 1500 à 1600.

De 1600 à 1700.

De 1700 à 1800.

De 1800 à 1830.
(On n'a pas cru devoir placer ici aucun homme encore vivant.)

[249]

IX.

CHRONOLOGIE

DES

DÉCOUVERTES ET INVENTIONS

Depuis les Temps les plus reculés,

ET DES INSTITUTIONS FRANÇAISES

les plus importantes, etc.

AVANT J.-C.

TEMPS INCERTAINS.

[250]

TEMPS FABULEUX OU HÉROÏQUES.

TEMPS HISTORIQUES.

[251]

APRES J.-C.

AGE D'OR DE LA MONARCHIE ROMAINE.

FORMATION DES ÉTATS MODERNES.

FIN